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Image Une constante dans un monde de variables : Bitcoin

Une constante dans un monde de variables : Bitcoin

Timer6 min de lecture

Il y a quelque chose de particulièrement ironique dans la manière dont notre monde fonctionne: une certaine élégance, pourrait-on dire, dans la dysfonction.

Les banques centrales font semblant d’être disciplinées, et les gouvernements font semblant d’être solvables. Le grand échec de notre époque, c’est ce refus obstiné de se confronter à la réalité. Tout le monde continue de danser, en espérant que la musique ne s’arrêtera jamais.  Que ce soit à Washington, Bruxelles ou Francfort, ceux qui tirent les ficelles de la politique monétaire sont devenus des acteurs politiques intéressés plus que des gestionnaires responsables.

Dans ce théâtre à l’échelle planétaire, Trump peut être qualifié de controversé, de clivant, voire de polarisant. Mais il n’est pas stupide.  Il a en effet conscience de la puissance de l’effet de levier et des excès qui l’accompagnent.  Après tout, il s’est fait un nom dans l’immobilier. Et l’immobilier, au fond, est un jeu basé sur l’endettement. On emprunte à bas prix, on construit le plus grand possible, et on prie pour que le marché vous porte vers le haut.

Cette mentalité ne l’a jamais quitté. Et elle façonne désormais sa vision des taux d’intérêt. Trump ne veut pas d’un dollar fort, ni de taux élevés. Ce qu’il veut, c’est un capital bon marché et abondant.  Pourquoi ? Parce qu’il veut refinancer l’Amérique comme il a refinancé ses immeubles. Il veut construire: des murs, des infrastructures, des slogans… Or, on ne construit pas avec des taux d’emprunt à 6 %, mais à 2 %, avec la Fed dans le rôle de la banque privée.

Le problème, c’est que le président américain devra faire face à Jerome Powell, au moins jusqu’à la fin du mandat du président de la Fed, en 2026. Et Powell, pour l’instant du moins, a d’autres priorités, notamment l’inflation. 

Alors que fait Trump ? Il entre en guerre, une guerre économique. Les droits de douane deviennent son arme de prédilection. Non pas parce qu’il croit au protectionnisme en tant que doctrine, mais parce qu’il s’agit d’un outil, d’un levier. Cela lui permet de secouer les marchés juste assez pour forcer la main de la Fed. 

On peut comparer cette stratégie au poker, où la menace du coup et ses conséquences potentielles sont plus puissantes que le coup lui-même. Une fois les cartes sur la table, le levier est perdu. Mais tant que la menace plane, on contrôle la partie. 

Que se passe-t-il après une crise de liquidité ?

Il ne s’agit pas simplement de spéculation. Il suffit de regarder les crises de liquidité qui émergent dans certains recoins du marché.  Regardez Tesla : le chaos au sein du conseil d’administration, un PDG aux abonnés absents, le Financial Times qui titre sur une direction en pleine déroute. 

Le problème va bien au-delà de la valeur des actions technologiques. C’est le reflet d’un sentiment général, d’une confiance en berne. Or, quand la confiance vacille, la liquidité se tarit. Et quand la liquidité disparaît, l’effet de levier devient coûteux, forçant la liquidation de certaines positions. 

Les marchés commencent alors à devenir instables, et c’est à ce moment-là que les banques centrales sont forcées d’intervenir.  Trump l’a bien compris, pariant sur le fait que Powell cédera avant lui. Mais les conséquences de ce bras de fer sont incertaines. Si Trump l’emporte et force Powell à capituler, on pourrait assister à un retour rapide des baisses de taux et à une relance du “quantitative easing” (lorsque les banques centrales achettent des titres de dette, créant ainsi de la monnaie, ndlr). 

On verrait ainsi déferler une vague de monnaie bon marché. Sur le papier, c’est bullish pour les marchés. Et pour Bitcoin, c’est un rêve.

Regardons à présent ce qui se passe en Europe. On parle d’un "retour en force" des actions européennes. Cet enthousiasme est compréhensible, après des années de stagnation, mais il est sans doute prématuré.  Certes, le récent virage de Berlin vers une politique budgétaire plus souple et un plan d’investissement important marque un changement notable. Mais ne nous voilons pas la face : structurellement, l’Allemagne est coincée. 

Le pays subit un ralentissement industriel, une stratégie énergétique fracturée, et doit composer avec une population vieillissante. Ce, à un rythme qu’aucune intervention monétaire n’est capable de suivre. Et ce constat vaut pour une grande partie de l’Europe. Les politiciens à Bruxelles en diront ce qu’ils veulent. Mais dans ce contexte, je dirais que le battage médiatique autour de l’UE relève davantage d’un coup de com’ que d’un véritable changement de cap. 

On ne peut pas subventionner une sortie de crise structurelle. Et comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises : lorsque la confiance dans les institutions, qu’elles soient monétaires ou budgétaires, s’effondre, les marchés se mettent à chercher des alternatives.

Ce qui me ramène à Bitcoin. Les gens me demandent encore pourquoi j’y crois. Et ma réponse est toujours la même : parce que c’est la seule constante dans un monde de variables. 

Bitcoin n’a pas changé. Il n’a pas été "performant" au sens où on parle d’actions. Bitcoin est. Il est ce qu’il était en 2009 — un protocole, un réseau, une philosophie. 

Son prix augmente quand le système autour de lui échoue, encore et encore. La perception de son "succès" n’est qu’un reflet de l’effondrement des autres.

J. Powell confronté à une injonction paradoxale

Ceci n’est en aucun cas une exagération: c’est mathématique. Le dollar n’est pas dévalué parce que Bitcoin s’impose. Bitcoin s’impose parce que le dollar se dévalue. 

Les monnaies fiduciaires reposent sur des promesses : promesses de remboursement, de discipline, de réformes. Bitcoin repose sur du code — Vires in Numeris. On ne négocie pas avec du code, on le vérifie. La confiance est remplacée ici par la transparence.  C’est pour cela que les gouvernements craignent Bitcoin, et que les institutions commencent enfin à l’adopter. Non pas parce qu’il est à la mode, mais parce que les alternatives s’effondrent.

Revenons à Powell. Ce dernier fait face à une injonction paradoxale: l’inflation n’a pas disparu, mais la pression politique augmente. La croissance ralentit et les signaux de récession s’accumulent. Et donc, la Fed commence à vaciller. Où cela nous amène-t-il ? Dans un monde où le dollar s’affaiblit, où la Fed capitule, et où le cirque politique des droits de douane et des procès technologiques continue, bien peu de choses semblent permanentes. 

Le DOGE réduit les dépenses. Mais réduire les dépenses, c’est aussi réduire le PIB. Quand toute l’économie repose sur des stéroïdes budgétaires, l’austérité n’est pas une solution, mais une menace.  Chaque dollar non dépensé par le gouvernement se fait ressentir à Washington : dans l’immobilier, chez les sous-traitants privés, dans la défense, la santé, la tech. C’est le fameux multiplicateur des dépenses publiques. 

Comme avec une toile, si vous tirez un fil, tout le tissu s’effiloche. C’est pourquoi l’impact de l’action ( ou de l’inaction) gouvernementale est exponentiel. 

Quand le ministère de la Justice poursuit les fraudeurs, il arrête les coupables. Mais surtout, il effraie leurs complices. Cela crée un changement de comportement. Dans un tel environnement, les actifs qui existent véritablement en dehors du système ne sont pas seulement attractifs: ils deviennent nécessaires. 

Pensez-y : malgré la vente de 200 000 BTC par des États, malgré les incertitudes réglementaires, le Bitcoin reste au-dessus des 85 000 dollars. Il y a cinq ans, cela aurait semblé inimaginable. Ce n’est pas une faiblesse, mais de la résilience. 

Nous entrons dans une phase de bouleversement profond des paradigmes géopolitiques et monétaires. Les États-Unis jouent à la roulette russe avec leur banque centrale. L’Europe cherche encore sa voie. L’Orient manœuvre pour s’imposer localement. 

Et au milieu de tout cela, un seul actif, un seul protocole, reste inchangé. Non pas parce qu’il est parfait, mais parce qu’il est immunisé.

Bitcoin n’est pas un pari. C’est une issue de secours. 

Ecrit par
Jean-Marie Mognetti
Publié le28 Mar 2025

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