Guide Chainlink

Chainlink : Un réseau oracle décentralisé 

Chainlink connecte les blockchains à des données externes permettant à des contrats intelligents de fonctionner « dans le monde réel ». 

Son token, LINK, est utilisé pour rémunérer les opérateurs de nœuds qui récupèrent ces précieuses données.

• Année de lancement : 2019

•  Volume de transactions permis par le réseau Chainlink : 6,6 billions de $US

Aperçu de Chainlink

Connecté et décentralisé 

La technologie de Chainlink permet aux contrats intelligents d’accéder à des données hors chaîne. Son architecture décentralisée est une garantie de sécurité, car aucun acteur ne peut manipuler le système. 

Une fiabilité permanente 

Pour garantir la qualité des données, Chainlink a mis en place un système de réputation, récompensant les nœuds qui fournissent des données exactes aux contrats

Hautement flexible

Les développeurs peuvent utiliser Chainlink pour une variété de cas d’utilisation, à travers les API, les systèmes de paiement et les appareils IoT. 

Largement adopté

Chainlink peut compter sur un solide écosystème d’utilisateurs, de créateurs et de partenaires, notamment Google, oracle et SWIFT. 

Chiffres clés 

Cas d’utilisation : virtuellement illimité

Chainlink est actuellement la première plateforme pour la création d’applications décentralisées. En effet, ses quatre produits principaux (Data Feeds, Verifiable Random Function, Automation et Cross-chain Bridging) fournissent des services précieux à une grande variété de secteurs :

Finance décentralisée (DeFi). Chainlink fournit des flux de prix fiables à certains des plus grands exchanges décentralisés du monde. Il peut également être utilisé à d’autres fins financières, comme la création d’indices automatiques. 

Lier la finance traditionnelle (TradFi) à la finance décentralisée (DeFi). Chainlink s’est associé à SWIFT (le réseau de messagerie utilisé par les banques) pour permettre aux banques d’ordonner des transferts de tokens dans la plupart des principaux environnements de blockchain.

NFT et jeux vidéo. Chainlink génère des nombres aléatoires cryptographiquement véridiques, inviolables et équitables : ils sont essentiels pour les économies virtuelles et les objets de collection

Mécanisme du protocole : associer les données on-chain et off-chain

Les contrats intelligents natifs fonctionnent « on-chain » : ils documentent les transactions dans un registre distribué public. Cela garantit la sécurité et l’applicabilité des données qui sont entièrement stockées sur la blockchain. Mais que se passe-t-il si les contrats veulent réagir automatiquement à des événements « off-chain » ? S’ils dépendent d’un seul point d’entrée (ou de sortie), tous les avantages de la décentralisation sont perdus et l’ensemble du système devient sujet à des défaillances, à des manipulations ou simplement à une mauvaise qualité des données. 

Chainlink comble cette lacune grâce à ses Decentralised oracle Networks (DON, également appelés « nœuds oracle ») 

 Autrement dit, les nœuds reçoivent des données provenant d’événements du monde réel via des fournisseurs de données et des systèmes backend pour injecter des données sécurisées, décentralisées et agrégées dans les contrats intelligents qui ont demandé ces informations.

Grâce à cette architecture, l’ensemble de l’interaction reste décentralisée, fiable et sécurisée. 

Un autre point intéressant : Chainlink repose sur un protocole de preuve d’enjeu. À partir de décembre 2022, les détenteurs et les opérateurs de nœuds pourront obtenir des récompenses de staking pour avoir contribué à accroître la sécurité crypto économique des services d’oracle.

Historique 

Chainlink a été créée en 2017 par Sergey Nazarov et Steve Ellis, deux entrepreneurs forts d’une expérience solide dans le domaine de la cryptomonnaie. Ils ont depuis été rejoints par Eric Schmidt, ancien PDG et président du conseil d’administration de Google, qui agit en tant que conseiller stratégique pour Chainlink Labs.

Les étapes clés

• 2017 : un partenariat avec SWIFT, un service de messagerie présent dans toutes les grandes banques, ouvrant la voie à une interopérabilité performante entre les institutions financières traditionnelles (TradFi) et les blockchains.

• 2019 : Chainlink lance son réseau principal, permettant aux développeurs d’utiliser son réseau d’oracles décentralisé sur la blockchain Ethereum.

• 2021 : lancement de la fonction Verifiable Random Function (VRF), un générateur de nombres aléatoires sécurisés et équitables pour les applications de la blockchain.

• Décembre 2022 : la version bêta de Chainlink Staking (v0.1) est lancée sur le réseau principal d’Ethereum.

• Juillet 2023 : Le protocole d'interopérabilité cross-chain de Chainlink (CCIP) entre dans la phase d'accès anticipé du Mainnet.

Quelle est la prochaine étape ?

Sergey Nazarov, cofondateur de Chainlink, a annoncé en janvier 2023 que « Chainlink Economics 2.0 marque le début d’une nouvelle ère en matière de sécurité accrue des oracles, de saisie de valeur durable et d’adoption à long terme pour le réseau Chainlink. »

Economics 2.0 est composé d’un ensemble d’initiatives : Chainlink BUILD, Chainlink SCALE et Chainlink Staking. À travers ces initiatives, Chainlink affirme son ambition d’étendre sa suite de services au calcul de données off-chain, en renforçant son accent sur les contrats hybrides intelligents.

L’analyse de CoinShares

Chainlink est un leader du secteur oracle, deux fois plus grand que son concurrent le plus proche, Maker. Ses services ajoutent de la flexibilité et de la fonctionnalité à de nombreux projets, sans compromettre la sécurité et la décentralisation. Il est donc particulièrement bien placé pour devenir un acteur majeur de l’écosystème de la finance décentralisée (DeFi). 

Points forts

• Fonctionne sur n’importe quelle blockchain. Chainlink peut se connecter à tous les environnements de blockchain publics et privés, fournissant une couche universelle de règlement entre les mondes off-chain et on-chain.

• Efficacité et évolutivité. Chainlink fournit des données sécurisées, décentralisées, inviolables et agrégées. 

Points faibles

• Volatilité des tokens. La volatilité annualisée de LINK s’élève à 138 %, ce qui peut dissuader les investisseurs. 

• Retards dans la mise en place du staking.

Opportunités

• Un potentiel de création de valeur colossal. Chainlink résout un problème majeur auquel sont confrontées toutes les blockchains : la connexion sécurisée au monde extérieur.

• Des cas d’utilisation dans tous les secteurs. Les services de Chainlink peuvent être utilisés pour alimenter des projets dans les domaines de la finance, de l’assurance, de l’identification et des jeux vidéo.   

Menaces

• Un domaine compétitif et bien étudié. Toutes les caractéristiques de Chainlink ne sont pas bien identifiées par les utilisateurs potentiels, ce qui pourrait nuire aux taux d’adoption.

• Problèmes de sécurité. Le taux de volatilité élevé de LINK peut affecter la sécurité du réseau à mesure que les utilisateurs se retirent et vendent.